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2023/Nov/Mon
AYAHUMA, ÉPATANT RESTAURANT ÉQUATORIEN CONVIVIAL ET (TRÈS) ABORDABLE
Entre Voltaire et le Père Lachaise, un secret bien gardé que se refilent les habitués du quartier : le restaurant Ayahuma. Une adresse (très) conviviale, (très) savoureuse et (très) abordable. Un grand oui.
Il est de ces adresses que l'on se refile sous le manteau, voire même que l'on aimerait bien garder pour soi. Ayahuma fait indéniablement partie de celles-ci ! Entre Voltaire et le cimetière du Père Lachaise, le restaurant de Maria Rodriguez et Javier Armijos prodigue, depuis 4 ans déjà, les préceptes d'une cuisine équatorienne bistronomique, un pied vers le passé et un pied vers l'avenir.
Le voyage commence dès l'entrée dans ce petit restaurant de 30 couverts, avec ce mur coloré qui donne la banane mais aussi et surtout l'accueil qui est réservé à la clientèle par la patronne, tout en gentillesse et en bonhomie. Pas étonnant pour un restaurant dont le nom évoque Aya-Huma, une divinité de l’Équateur qui célèbre la joie de vivre !
Des hauteurs des Andes dont il est originaire, Javier a quant à lui ramené ses souvenirs d'une cuisine familiale qu'il twiste à la sauce bistronomique. Autant le dire tout de go : les restaurants équatoriens ne sont pas légion à Paris, et les restaurants équatoriens bistronomiques encore moins !
On ne saurait donc que trop vous conseiller de passer le pas de cette table résolument solaire, conviviale et très abordable pour la qualité et la quantité dans les assiettes. Un parti pris qui n'est pas sans rappeler le restaurant Biondi, et ce n'est pas étonnant puisque Javier Armijos y a fait ses armes en tant que chef de cuisine pendant plusieurs années.
Au déjeuner, Ayahuma dévoile des menus imbattables, sous les 20€ (!), avec des grands classiques de la cuisine sud-américaine. Mais pour de plus belles découvertes encore, mieux vaut se jeter sur la carte du soir où se côtoient des plats de viandes comme de poissons et fruits de mer, représentatifs de la double influence mer-montage de la cuisine équatorienne.
Maïs, banane plantain, manioc, quinoa... les papilles voyagent, comme avec ce mote pillo (14€) à base de chicharron de porc, jus de chorizo et oeuf mi-cuit ; ou ces corviche de banane plantain (14€) avec un salpicon de poulpe et cocolon de quinoa. Deux entrées réconfortantes qui nous font découvrir des spécialités que l'on ne connait pas - la cuisine sud-américaine ne se résume pas aux empanadas !
Avant de passer aux plats, laissez-vous porter par les bons conseils de Maria, également chargée des savants breuvages, qui nous propose une spécialité typique des hauteurs équatoriennes, le canelazo (10€), une boisson chaude à la cannelle qu'on pourrait volontiers boire par litre - mais celle-ci est alcoolisée, à boire donc avec modération.
Difficile, par la suite, de faire l'impasse sur les belles viandes, d'une part une échine de porc fermier (22€), étonnant écrasé de manioc et maïs tostado, d'autre part la généreuse picanha de boeuf argentin grillé (29€) avec molo de pommes de terre et sauce mojo verde. Autant de découvertes dans les assiettes qui nous font tourner la tête !
Ayahuma - Brioche et colada morada
Où manger au restaurant à Paris ? Bonnes adresses, découvertes et coups de coeur par arrondissement
Pour les desserts, on ne dévie pas de l'originalité (pour les palais parisiens) et de la tradition (pour les palais équatoriens), avec une brioche joliment décorée (10€) à tremper une colada morada, une boisson équatorienne aux épices et fruits rouges, et des figues au miel de canne (10€), terriblement confites. Un délice.
2023/Nov/Tue
Notre top des restaurants latinos à Paris
2. Ayahuma | Coup de cœur de la rédaction
Unique à Paris, cette petite cantine équatorienne (15 tables) ouverte en 2019 est une pépite encore confidentielle. Pressez-vous d’y réserver, avant qu’elle ne soit victime de son succès. Il suffit de pousser la porte de ce restaurant latino de Paris, d’entendre le « bienvenuuuuuue » chantant de Maria, la maîtresse des lieux, et de s’attabler face aux fresques naïves pour se prendre un shot d’Amérique du Sud en plein cœur. Aux fourneaux : Javier, le compagnon de Maria. Lui vient de Quito, dans les montagnes, elle de Guayaquil, sur le Pacifique. Ensemble, ils célèbrent ce riche terroir à travers une carte courte de plats bourrés de saveurs et de surprises. On se régale du mote pillo, spécialité de maïs blanc, porc et jus de chorizo, d’un ceviche au citron et tomates, servi avec bananes plantain et pop corn. Les desserts se défendent bien, infusés du fameux chocolat équatorien aux arômes délicats. Une adresse en or.
Le truc en plus : une ambiance chaleureuse qui donne envie de tout plaquer pour partir loin.
Les prix : entrées entre 11 et 15 €, plats à partir de 22 €.
74 rue Léon Frot, Paris 11e
+33 (0) 9 73 26 23 28
ayahuma.fr
2023/Sep/Sat
Restaurant Ayahuma à Paris : voyage de rêve en Equateur
A la tête de leur restaurant Ayahuma à Paris, Maria et Javier ont le sourire communicatif. Leur cuisine équatorienne est tout autant séduisante. Une adresse qui vaut le détour.
Maria et Javier ont le sourire, leur cuisine aussi
Par Thomas Martin
Publié le 30 Sep 23 à 11:48
« S’il y a encore des bonheurs culinaires à découvrir à Paris, Ayahuma en fait résolument partie ». Les dossiers de presse à l’intention des journalistes enjolivent souvent, un peu trop parfois. Mais concernant ce restaurant équatorien du quartier de Charonne, dans le 11ème arrondissement, la promesse est au rendez-vous.
Le lieu
Ayahuma est situé dans l’agréable rue Léon Frot qui compte plusieurs restaurants valant le détour. Celui-ci se rajoute donc à notre liste.
Le est lieu sobre et élégant. Les tables en bois et les murs en pierre de taille en font un endroit authentique. Dans les assiettes, présentation soignée, cuissons maîtrisées, couleurs et mélanges des saveurs, une vision moderne des plats traditionnels de l’Équateur élaborée à partir de produits frais dans une atmosphère chaleureuse et décontracté avec en prime le sourire toujours de mise de Maria.
A la manoeuvre
En ouvrant leur restaurant familial il y a 4ans, le 2 mai 2019, Maria Rodriguez et Javier Armijos souhaitaient être les précurseurs d’une «vraie» cuisine équatorienne à Paris. Maria, est originaire de Guayaquil, la plus grande ville et le plus grand port d’Équateur. Elle est responsable de la salle du restaurant et également du choix des alcools. Très accueillante, son bonheur se retrouve dans l’empathie dont elle fait preuve avec tous les convives.
Javier, lui, est l’homme des montagnes. Originaire de Quito, la capitale de l’Équateur qui s’élève à 2850 m dans les contreforts des Andes, il a quitté son pays direction l’Espagne puis la France. Il intègre la brigade d’un autre sud-américain, argentin celui-là : Fernando de Tomaso alors aux commandes de La Pulperia. Javier gravit successivement les étapes : après un passage dans deux autres établissements parisiens, il devient chef de cuisine chez Biondi. Puis, avec Maria, c’est le grand saut et l’ouverture d’Ayahuma.
Ayahuma, ça veut dire quoi ?
Figure dansante interagissant avec d’autres entités, «Aya» signifie énergie et force, présentes dans tous les espaces, et surtout la nature. Quant à «Huma», il signifie tête, partie supérieure. On peut donc traduire « Aya-Huma» par la tête, le sommet de l’énergie, du pouvoir, de la force, tel un meneur, un chef, ou plutôt, un guide.
«Ayahuma est une divinité de l’Équateur qui célèbre la joie de vivre, développent Maria et Javier Cette émotion, c’est ce que nous cherchons à faire ressentir à nos clients en franchissant la porte du restaurant. Et à lire leur avis, je crois que nous avons réussi ce pari ».
Par extension, le masque de l’Aya-Huma, que l’on retrouve sur le logo du restaurant, représente les quatre saisons, associées à quatre couleurs : les semailles associées au bleu, la floraison au vert, le mûrissement au jaune, le repos de la terre au rouge.
« Quand on revendique un tel symbole, on se doit de faire honneur à la nature et de proposer des produits de saison, toujours de haute qualité, dans notre cuisine entre terre et mer»
Maria vient du Littoral et Javier de la montagne. Ces deux influences se retrouvent dans les assiettes. Sur la carte se retrouve ainsi une diversité de plats à base de fruits de mer ou de viandes de premier choix. On y retrouve des produits typiques comme le maïs, la banane plantain, le manioc, le quinoa ou le chocolat équatorien.
Ce soir-là, nous optons en entrées pour le mote-pillo, un oeuf bio mi-cuit/chicharron de porc/jus de chorizo et un corviche de banane plantain (salpicon de poulpe/cocolon de quinoa). Les plats sont beaux, mis en valeur dans une vaisselle simple et élégante qui se marie parfaitement avec la couleur des mets. En bouche, le voyage commence sous les meilleurs auspices avec des saveurs auxquelles nous sommes peu habitués. Un début qui se marie parfaitement avec l’un des cocktails proposés.
On enchaîne avec la picanha de boeuf argentin, fondante et qui s’accompagne parfaitement avec une sauce relevée, et le thon albacore snacké.
Pour finir, le Guyaco goloso est incontournable, une quenelle de chocolat noir équatorien posée sur une mousse de leche. C’est beau et c’est bon.
Le soir, les entrées varient de 11 à 15 euros et les plats de 22 à 29 euros. Comptez 10 euros pour les desserts. Le midi, Maria et Javier proposent une formule entrée + plat ou plat + dessert à 16 euros et pour les plus grosses faims une formule entrée + plat + dessert à 19 euros.
Les vins, argentins notamment, restent, eux, à des niveaux raisonnables.